السبت، 20 أكتوبر 2012

Système éducatif: Confiance brisée chez les Marocains...


 
Confiance brisée chez les Marocains Encore un sondage accablant pour l'enseignement Pour la plupart des personnes, le Plan d'urgence n'a servi à rien

 Plus de doute, les Marocains sont vraiment fâchés avec l'enseignement public. Une étude réalisée par la start-up du sondage en ligne (Averty.ma) vient corroborer un sentiment généralisé de déception et de frustration, accentué par des déclarations gouvernementales frôlant l'absurde ces derniers mois. Que ce soit avant ou après le bac, le taux de satisfaction est des plus bas. Le Plan d'urgence de l'enseignement supérieur cristallise la colère des ménages. Pour 9 personnes sur 10, celui-ci n'aurait servi à rien. Près de la moitié des personnes sondées (au total 1.109 ont répondu au sondage) ne sont même pas au courant de son existence. Il faut dire que pour l'instant, ce dernier aura servi plus à construire des murs au détriment d'une vraie réforme du contenu des formations.

Sur la question de la suppression de la gratuité des études supérieures, 8 personnes sur 10 s'y opposent. En outre, 70% des répondants estiment que l'Etat est responsable de l'insertion des diplômés dans le monde du travail. Les dernières tendances dégagées par les enquêtes du HCP affirment que le chômage affecte de plus en plus les diplômés des études supérieures. D'ailleurs, pour améliorer leurs chances, nombre d'entre eux décident de poursuivre leurs études à l'étranger (13%).

Ceux ou celles qui ont fait ce choix sont généralement plus satisfaits de leur orientation (80%) que ceux qui ont décidé de rester dans le pays (61%). Même constat sur le contenu des études: 99% des personnes effectuant ou ayant effectué leurs études supérieures entièrement à l'étranger en sont satisfaits. Dans cette catégorie, 16% des répondants affirment que la qualité de l'éducation est la raison principale qui les a poussés à quitter le pays, suivie de l'impossibilité d'accès aux filières souhaitées (10%) et au manque de choix au Maroc (10%). D'ailleurs, 2/3 n'ont pas accédé à l'établissement où ils souhaitaient faire leurs études supérieures.

Dans ce cas, l'alternative est plutôt au choix par défaut de certaines filières à accès ouvert, notamment dans les facultés, souvent pour conserver la fraîcheur du baccalauréat, ce qui amplifie le phénomène d'abandon et de déperdition scolaires ou, au mieux, forme de futurs chômeurs. A ce titre, une enquête menée par l'Université Hassan II de Casablanca, publiée en exclusivité à L'Economiste (Edition 3669 du 02-12-2011), faisait ressortir que 9 étudiants sur 10 appréhendaient l'insertion professionnelle.

Fait marquant, seuls 46% des sondés ont choisi leur formation supérieure en fonction de leur projet professionnel. Les autres raisons tiennent de l'influence de l'entourage (30%) ou encore la renommée de l'établissement (22%). Il est également à noter que 20% des étudiants choisissent leur orientation en fonction du coût des études. C'est ainsi que la plupart des sondés ont dû effectuer leurs études dans des établissements publics (75,12%) et seuls 16% choisissent le privé. Les établissements privés sont mieux notés que le public sur pratiquement tous les critères. La plus grande satisfaction va aux matières enseignées. Sur les études pré-bac, la satisfaction n'est pas non plus au rendez-vous. Près de la moitié des sondés déclarent être insatisfaits de leurs études avant le bac. L'échantillon ayant répondu à ce sondage est issu d'internautes répondant directement aux questions sur le site internet d'Averty tout au long du mois de septembre. Selon cette TPE, l'enquête a mobilisé des répondants de 38 villes, dont 36% de Casablanca, 15% de Rabat et 8% de Marrakech. Ils sont principalement des étudiants (29%), des cadres (18%) et des employés (8%). 54% d'entre eux ont moins de 24 ans, 37% ont entre 25 et 39 ans.

A N / L'Economiste

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